A Licques, une nouvelle bière est née de la passion d’un amateur et par authenticité du gout, rencontre avec Delphin Boulogne, le père de la « licquoise ».
Pourquoi vous être lancé dans la production de bière ?
Par passion ! Je fabrique de la bière depuis 3 ans chez moi par brassins de 20/27 litres. Mes grands-parents étaient agriculteur. La matière première de la bière, c’est l’orge, le grain. Quand on brasse, on retrouve les odeurs du travail dans les champs. Cela rappelle les parfums de l’enfance. Quand je brasse, j’aime ces odeurs qui se révèlent. J’ai donc très vite pris goût à la création de nouvelles bières.
Comment l’idée de la licquoise est-elle devenue réalité ?
J’ai un ami qui fabrique de la bière depuis une dizaine d’années. Une fois, nous nous sommes amusés à concevoir un brassin. J’apprenais auprès de lui, nous avons beaucoup partagé et c’est cette idée qui m’est restée : le partage. Très vite, j’achetais de quoi faire mes premiers brassins. J’expérimentais des recettes et je les faisais goûter.
Comment se passe la production ?
C’est en août 2016 que le premier brassin a été vendu. Pour le premier, je me suis débrouillé auprès de mes propres clients pour avoir des retours. Puis, par la suite, j’ai pu trouver des points de ventes. Il y en a maintenant une quarantaine.
Maintenant, je fais appelle à un brasseur. Cela permet de faire de plus gros brassins. Alors que chez moi je ne pouvais faire que des brassins de 20/27 litres, en brasserie, c’est 4800 litres. La recette a été réadaptée pour la production pour trouver toujours le même goût.
A-t-il été difficile de trouver la bonne recette ?
Au premier brassin, on fait au plus simple. On fait une recette basique à base d’orge. Et puis on potasse, on essaie de nouvelles choses, des recettes à base d’avoine et de blés.
Le blé apporte des protéines à la bière. C’est ce qui va donner une mousse généreuse. On découvre aussi les multitudes de houblons, certains qui apportent un goût fruité, d’autres, un goût plus herbacé… On découvre aussi les levures. On est en recherche perpétuelle !
Puis on vient mettre des pourcentages de blés, de houblons… J’ai donc utilisé des houblons aromatiques. Ainsi, même si on garde une certaine amertume, la bière a un goût.
Et demain ?
Je travaille actuellement sur une deuxième bière. L’idée, c’est qu’elle pourrait être servie à la pression dans les cafés. J’aimerais la sortir pour le mois de février.
À terme, j’aimerais pouvoir vivre de ce métier et pas seulement en tant que fabriquant. J’aimerais par exemple organiser des ateliers bières pour permettre à des personnes de découvrir la fabrication de la bière. Je voudrais faire participer des gens à des brassins.
Delphin Boulogne 06 08 53 31 78
* à consommer avec modération, produit alcoolisé
Facebook 0 Google+ 0