Souvent considérée comme ringarde, la musique classique est loin d’être passée de mode. Au contraire, les musiciens professionnels ainsi que les élèves participent à sa diffusion et à son dynamisme.
Rencontre avec Elsa Morisot-Kupferberg, violoncelliste diplômée du Certificat d’Aptitude et professeur de violoncelle au conservatoire de Rueil-Malmaison, puis au conservatoire municipal de Compiègne. Elsa nous explique que la musique classique, est selon elle, un métier de rêve issu de très longues années d’études. Son credo : « pas de vacances pour les musiciens ». D’ailleurs Antoine Morisot, élève en licence de cor au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP), confirme cela : il faut travailler son instrument plusieurs heures par jour et tous les jours de l’année ! Antoine a commencé le cor à 7 ans au conservatoire de Compiègne, puis a continué aux conservatoires d’Amiens, et de Rueil-Malmaison. Après avoir obtenu son bac, il s’engage dans une voie professionnelle en étant admis sur concours au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris puis au CNSMDP. Cela ne se fait pas sans peine bien sûr « depuis mes 7 ans jusqu’à 21 ans, il y a eu des moments où j’aurais bien jeté mon cor par la fenêtre » dit-il amusé. Quant à Elsa, elle mentionne les horaires de travail complètement décalés des musiciens : « nous sommes amenés à travailler jusqu’à tard le soir et le weekend lorsque nous avons des répétitions et des concerts, et à cela s’ajoute les jours où nous donnons des cours, et le travail quotidien de notre instrument, mais pour rien au monde je changerais de métier ».
Tout cela est minime par rapport au plaisir de jouer dans un orchestre ou un groupe de musique de chambre, de faire partie d’un groupe de gens qui partagent la même passion. D’ailleurs, faire partie d’un orchestre, participer à des stages de musique, en tant que professeur pour Elsa ou en tant qu’élève pour Antoine, leur a permis de faire beaucoup de rencontres enrichissantes. Antoine a d’ailleurs eu l’occasion de travailler dans plusieurs orchestres prestigieux tels que l’orchestre de l’Opéra de Paris, l’Orchestre de Chambre de Paris, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse etc. Il a également eu l’occasion de partir en tournée à Vienne, ou encore en Chine.
Notons que, qui dit musique classique ne dit pas enfermement dans un seul style. En effet, tous les ans depuis 7 ans, Elsa participe à l’organisation d’un stage de violoncelle en Bretagne qui regroupe en moyenne une vingtaine de violoncellistes de tous âges. Le programme est très varié avec des arrangements de pièces classiques, mais aussi de comédies musicales, ou encore de musique pop. Elle a également accompagné de nombreuses fois des pièces de théâtre, ce qui prouve que la musique classique peut sans problème se lier aux autres arts. Antoine, bien que passant beaucoup de temps à jouer et écouter de la musique classique, est un grand fan de métal. L’un n’excluant bien évidemment pas l’autre, d’ailleurs les instruments dits « classiques » sont aujourd’hui grandement utilisés par des musiciens pop-rock, métalleux etc. Enfin, des compositeurs contemporains participent à la création de nouvelles œuvres classiques. Cet éclectisme montre le dynamisme de la musique classique au 21e siècle qui est loin d’avoir dit son dernier mot.