Troisième région consommatrice d’électricité en France, la région des Hauts de France est la sixième en terme de capacité de production d’électricité. La centrale de Gravelines est la plus puissante d’Europe de l’Ouest.
Petite revue des moyens de production d’électricité de la région.
Avec le plus important Centre Nucléaire de Production d’Electricité de l’Europe de l’Ouest, arrive en tête des moyens de production la centrale nucléaire de Gravelines qui avec ses 6 réacteurs fournit à pleine puissance 5460 MW* net sur le réseau de transport d’électricité.
Ensuite nous avons les éoliennes, qui au nombre de 1200 environ raccordées au réseau, peuvent produire jusqu’à 2902 MW. A cela il faudra par la suite ajouter les 900 éoliennes supplémentaires autorisées, mais non construites pour une capacité d’environ 2300 MW.
Avec 2479 MW de puissance installée, les centrales thermiques viennent en troisième position. Il s’agit essentiellement de centrales à cycle combiné GAZ (Turbine à Combustion et Turbine à Vapeur) dont les 3 principales sont Bouchain (605 MW), Pont sur Sambre (410 MW) et Dunkerque DK6 (790 MW). La particularité de DK6 est de recycler les gaz de hauts fourneaux du site d’Arcelor Mittal. Pour le reste de la production d’électricité thermique, il s’agit notamment d’installations de cogénération qui produisent de la chaleur (chaufferie de bâtiments) et de l’électricité à partir de gaz et de fioul.
Concernant le solaire, il s’agit de milliers de toitures équipées de panneaux photovoltaïques qui représentent une puissance installée de 131 MW. Des projets de fermes photovoltaïques au sol sont sur le point d’aboutir notamment dans le Nord à Oxelaëre près de Cassel (12 MW) et sur l’ancienne base aérienne BA 103 de Cambrai (55 MW).
Pour ceux qui se posent la question de l’utilité de la poubelle « marron » dite des fermentescibles, sachez que ces déchets produisent de l’électricité. Ils sont classés dans la catégorie «bioénergies» issue de la biomasse. La biomasse désigne l’ensemble des matières organiques pouvant se transformer en énergie. Les bioénergies ont une capacité de production d’électricité de 169 MW dans les Hauts de France. On distingue donc les solides, déchets de bois, plaquettes, paille par exemple et les biogaz issus des fermentescibles. L’électricité est issue d’installation de cogénération chaleur et électricité.
Très marginale dans notre région avec ses 4 MW de capacité, l’hydroélectricité est l’héritage de nos anciens moulins en bord de rivières. Il s’agit d’une bonne centaine de microcentrales de quelques KW chacune. La plupart sont installées dans l’Aisne. Il y en a quelques-unes dans le Pas de Calais, mais le recensement n’est pas simple. De plus suite au programme de restauration écologique des rivières et aussi dans le cadre de la lutte contre les inondations, de nombreux barrages ont été démontés et les rivières parfois redirigées vers leur lit naturel. Cependant une quinzaine de projet de capacité allant de 0,08 MW à 1,60 MW sont à l’étude.
Il y a aussi d’autres moyens de production d’électricité, comme les incinérateurs tels Flamoval près de Saint-Omer qui brûlent les ordures ménagères.
Plus récemment ont été mis en service à Avion, Divion et Louches des groupes électrogènes avec un moteur fonctionnant au gaz de mines appelé aussi « grisou » qui entraîne un alternateur (1,5 MW).
Terminons avec la sensibilité à la température, il faut savoir que l’hiver à 19h00, la consommation d’électricité dans la région augmente de 169 MW par degré perdu. Au niveau national c’est 2400 MW par degré perdu. Il appartient à RTE (Réseau de Transport d’Electricité) d’anticiper et de gérer ces variations, il appartient aux producteurs de répondre « présent ». Malheureusement à 19h00 le soleil est couché et si un magnifique anticyclone est au dessus de nos têtes il n’y a pas de vent (3 MW le 06/01/2017).
à méditer…
*MW : mégawatts, 1 million de watts ou 1000 kilowatts.
Sources : CNPE de Gravelines, RTE, DREAL Hauts de France.
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